Genre : Romance, Parodie, Humour... (shounen-ai et hétéro)

Couples : Beaucoup. Camus x Hyoga, Camus x Milo surtout. Mais aussi Shun x Hyoga, Seiya x ? (Saori ? Aiolia ? Saga ?), Shaka x ? (Aiolia ? Ikki ?), Saori x , Aiolia x (? Marine ?)...etc.

C'est à vous de déterminer quels couples vous préférez en votant dans les reviews... shounen-ai, shoujo-ai, ou hétéro, comme vous voulez !

Sur ce, bonne lecture !

Seiya et le Périple du Pope-Corn

Lord Ma-koto Chaoying

 

 

Chapitre 1 : Dilemme pour le Chevalier du Verseau

(Dans les glaces de la Sibérie Orientale…)

« Tu as dit… QUOOOOIIII ! »

A l’annonce de la nouvelle par son élève bien-aimé, Camus, le très noble et très froid Chevalier du Verseau, le Seigneur des Glaces, manqua bien de plus être si noble et si froid que ça. Recracher son thé à la figure de son apprenti, ça faisait pas très class. Il faut dire qu’on avait pas idée de dire des choses comme ça à son maître quand ce dernier buvait son thé du matin.

« Maître Camus, vous m’avez aspergé la figure avec votre thé. »

« Désolé. »

En réalité, le Chevalier du Verseau était explosé de rire intérieurement. Mais enfin, il fallait bien préserver sa réputation de « froid Français des Glaces de Sibérie » – surtout devant Hyoga, le jeune Chevalier du Cygne, son apprenti. Et oui, il y tenait, à sa réputation.

« Maître Camus ! Mais enfin, comment pouvez-vous rester ainsi de marbre ? »

Secret de Verseau.

« … »

« Maître, vous rendez-vous compte que l’avenir des chevaliers et du monde risque d’être à jamais bouleversé ? Et… vous restez ainsi, de marbre ! »

Le Français se planta devant son élève, l’air froid et sarcastique.

« Hyoga, je viens de recracher mon précieux thé sur ta figure. Veux-tu que je recommence pour te prouver que je ne suis pas resté de marbre ? »

Le Chevalier du Cygne se mit à bouder. Grrrr ! Ah, les répliques à-la-Camus-je-suis-froid-j’ai-toujours-raison-et-je-le-sais ! Mais il fallait avouer que ça faisait très class, dans son genre, et l’avoir comme prof ça faisait trop top au sanctuaire et en général. Combien de fois le jeune Russe avait-il entendu des murmures sur le compte de son jeune maître français au sanctuaire… et pas toujours des plus mauvais. Il suffisait de voir le nombre de lettres d’admirateurs / d’admiratrices qui étaient parvenues dans la boîte aux lettres… lettres que Hyoga avaient soigneusement cachées, pour éviter à son maître de faire une crise cardiaque.

« Maître Camus ! J’ai une faveur à vous demander ! »

« Demande toujours. »

Le Français aurait parié qu’il allait lui demander de rejoindre ses compagnons pour leur venir en aide.

« Je dois rejoindre mes compagnons pour leur venir en aide ! »

Evidemment, Camus attendait un peu cette réplique-là. Hyoga sortait cette réplique à chaque fois qu’il devait sauver le monde avec ses potes les Chevaliers de Bronze. Le Verseau soupira intérieurement (en gardant son air glacial de chevalier maître des glaces), pensant un truc du genre : « Et ça y est. Je parie qu’il va encore me demander d’aller au sanctuaire, quitte à endurer les mille périples des combats à venir… »

De fait…

« Maître Camus, laissez-moi aller au sanctuaire, quitte à endurer les mille périples des combats à venir ! »

Qu’est-ce qu’il disait…

« …et, deux choses en plus que je voudrais vous demander… »

Tiens ? Son apprenti voulait lui demander d’autres choses ? Ça, par contre, c’était une nouvelle ! Camus fit sembler de rester très détaché – toujours pour préserver sa réputation – en portant la tasse de thé à ses lèvres pour en prendre une gorgée.

Le Chevalier du Cygne rougit légèrement.

« …pourquoi ces lettres de vos admirateurs vous mettent-elles en colère et pourquoi prenez-vous toujours du thé au petit déjeuner ? »

Le temps que Camus réalise le sens de ces questions…

« ! »

Le thé finit comme le destin l’avait prévu depuis la nuit des temps, c’est-à-dire sur la figure du jeune élève. Hyoga du Cygne, le chevalier mort noyé par le thé de son maître, que Dieu ait son âme.

« Maître Camus, vous m’avez… »

« …aspergé la figure avec mon thé. Je sais. »

Tiens ? Comment avait-il deviné ? Mais le jeune apprenti russe ne pouvait pas se laisser longtemps détourner par ces questions secondaires, alors que celles qu’ils avaient posées, plus importantes, attendaient une réponse.

« Alors, maître ? S’il vous plaît ? Dites ! Vous n’avez pas répondu ! »

C’était à ses moments-là que garder son air de « froid Français des Glaciers de Sibérie » était le plus dur. Quand son élève faisait le coup de ses « big yeux bleus innocents de cygne angélique » dans les siens.

« Bien… je vais te répondre, puisque tu insistes tant, Hyoga. »

Insister n’était peut-être pas le mot le plus juste, considérant que ça faisait des mois qu’il avait échafaudé son plan pour faire avouer à « Icecube man » (tel qu’on le surnommait dans la chevalerie) pourquoi il ne supportait pas la vue d’une lettre d’admirateur ou d’admiratrice.

« Voilà. Je n’en ai pas la moindre idée ! »

Tu parles d’une réponse…

« Et maintenant, Chevalier du Cygne… tu vas me faire le plaisir de débarrasser la table, et qu’il ne reste pas un seul grain de poussière, de diamant ou pas ! »

Pour les non-initiés, l’entraînement du Chevalier du Verseau imposait également de faire les tâches ménagères, et contrairement à ce que l’on pouvait penser, c’était loin d’être le plus facile. Hyoga du Cygne l’avait appris à ses dépens le jour où il s’était tellement énervé contre les pauvres assiettes sales qu’il avait lancé son attaque « Poussière de Diamant » dans la cuisine de son maître. Inutile de dire comment ça s’était terminé, surtout quand les yeux habituellement bleus océan du Chevalier du Verseau étaient devenus… de glace.

Un peu comme la punition qui avait suivi… (se retrouver dans un cercueil de glace n’a rien d’agréable, surtout quand le fournisseur est le Seigneur des Glaces lui-même.)

« Après Hyoga, comme d’habitude, huit heures d’entraînement avec moi dans les glaciers, puis ensuite, tu pourras rejoindre tes compagnons au Sanctuaire pour les aider. »

S’il avait cru que la journée serait plus cool à cause de son départ, le jeune Russe se serait certainement fourré le doigt dans l’œil, mais voilà, il avait l’habitude, avec Camus. Et au fond, son admiration – ainsi qu’un autre sentiment moins avouable – prenait le pas sur la dureté de l’entraînement. Et puis, après tout, lui aussi était un chevalier des glaces.

Bien plus tard…

« Au revoir, maître Camus ! Puisse Athéna vous prot… »

« Et n’oublie pas la crème solaire contre les coups de soleil en Grèce, ta réserve d’argent pour pouvoir te payer à manger et pour te loger, ton… »

« Oui, oui ! »

« …sac à dos pour tes affaires, ton sel pour les pâtes, et ton… »

« Au revoir, maître Camus ! »

« …et ton armure, idiot ! Comment veux-tu te battre en tant que chevalier SANS ton armure de chevalier, jeune inconscient ! »

Maître Camus pouvait être très mère poule quand il s’y mettait ; ce qui aurait pu être très rigolo vu que c’était un des chevaliers d’or du Sanctuaire, mais qui ne l’était pas du tout parce que c’était lui, Hyoga, sa victime préférée. Imaginez ensuite les moqueries de ses potes et les potins du Sanctuaire !

On racontait là-bas, à Athènes, que si quelqu’un – fille ou garçon – osait toucher un cheveu du Cygne sans faire exprès, maître Camus du Verseau « Icecube man le Seigneur des Glaces » se foutait tellement en colère que le ou la pauvre infortuné(e) avait un coup de froid – et ce dans le sens propre du terme, surtout quand il ou elle était gelé(e) dans un cercueil de glace. Des mauvaises langues prétendaient que c’était parce que le Chevalier du Verseau avait un certain penchant pour son élève et le couvait jalousement. Hyoga essayait vainement de démentir, même si, au fond, ça ne l’aurait pas dérangé… oups !

« Et si jamais tu reviens en sang comme la dernière fois, je te promets de venir t’achever pour t’apprendre à te faire tuer. »

« Merci, maître. »

Heureusement qu’il n’avait pas sorti sa blague, en disant que son maître allait le « refroidir »…

Allez, maintenant, go go go !

Du temps plus tard…

Cela faisait maintenant deux heures que son élève était parti. Camus, quant à lui, avait fait une petite pause, éreinté par l’entraînement qu’il avait imposé à son apprenti. Au moins, maintenant, il allait pouvoir prendre un peu de repos.

Jusqu’à ce que…

DRING ! DRRRRIIINNNNNG !

…son téléphone portable sonne.

Le jeune Français soupira. Décidemment, pas moyen d’avoir un peu de tranquillité, même au fin fond des glaciers de la Sibérie Orientale…

« Allô ? »

« Yo, noble et froid Chevalier du Verseau ! Ici ton chevalier d’or préféré, ton Milo de Vénus et ta Vénus de Milo ! »

Camus ne put s’empêcher de sourire sous le jeu de mot, sans pour autant laisser tomber son ton sarcastique.

« Et moi, je suis Albert Camus qui a écrit l’Etranger. »

« Une œuvre digne de son auteur, reflétant parfaitement le caractère du chevalier d’or qui en porte le nom ! »

« … … »

« Toujours aussi bavard, Camus ? Je vois que la Sibérie Orientale ne te réussit pas pour la sociabilité… Hé ? Allô ? Y’a quelqu’un ! Ah, pardon, tu n’avais pas coupé ! »

« Très drôle… Milo. Que veux-tu ? »

« Tu me blesses, mon ami ! Je voulais savoir comment allait mon Verseau préférééé ! Et voilà que tu me jettes, telle une vieille chaussette impropre ! »

« Alors commence par la laver, et peut-être qu’éventuellement, je ne la jetterai pas. »

« Je ne savais pas que tu avais le sens de l’humour, mon cher Camus ! Finalement, la Sibérie ne te va pas si mal… »

« Milo, ce n’est pas le moment de rire. Tu sais bien que le grand Pope a interdit les communications via téléphone et que ses punitions sont sévères. Pourquoi appelles-tu alors ? »

« Parce que je suis le Chevalier du Scorpion et que les Scorpions n’ont peur de rien ! »

« Milo ! »

« D’accord, d’accord… »

Le jeune Français sentit le ton de son ami grec devenir sérieux. Il remplit sa tasse de thé fumant, attendant la suite.

« Camus, il y a problème au Sanctuaire. On dirait qu’une révolte va avoir lieu… le Grand Pope t’a convoqué. Il veut que tu reviennes le plus possible. Il a besoin de tous ses chevaliers d’or… »

« Hum… étrange. »

« Hein ? Etrange ? Tu veux dire quoi ! »

Camus prit une gorgée de thé fumant.

« Milo, aucune trace suspecte de rébellion n’a été enregistrée… comment une révolte pourrait-elle, brusquement, avoir lieu ? »

Le jeune Français entendit le Chevalier du Scorpion rire sous cape.

« C’est que, mon cher Verseau préféré, ce n’est pas une révolte ordinaire. »

« Pas une révolte ordinaire ? Que veux-tu dire ? »

« C’est la révolte du… »

Camus commençait à prendre une autre gorgée de thé fumant lorsqu’il entendit le Scorpion lui souffler dans le combiné la nature de la révolte et sa cause.

Et le résultat fut, que, pour la troisième de la journée, le Chevalier du Verseau cracha son thé sur quelqu’un (mais ici, via téléphone).

Sanctuaire…

Même instant…

« LA REVOLTE DU POPE-CORN ! Non mais VOUS ALLEZ BIEN OU PAS ! »

Ce n’était pas si souvent que le Chevalier Pégase hurlait contre ses amis, lui qui était connu pour sa bonne humeur, son sourire chaleureux et son allant plein de vie. Mais aujourd’hui, il y avait de quoi. Peut-être avait-il mal entendu… ?

« Du calme, Seiya. » fit la voix grave de Shiryu, le grand et ténébreux Chevalier du Dragon aux longs cheveux noirs.

Le Seiya en question avala, sous le coup du choc, un morceau de papier qu’il avait eu le malheur de mâcher.

« Tu es en train de me dire qu’on va gravir les douze temples du Sanctuaire pour déjouer le complot de la révolte du Pope-Corn ET TU VOUDRAIS QUE JE SOIS CALME ! »

« Oui, je suis en train de te dire qu’on va gravir les douze temples du Sanctuaire pour déjouer le complot de la révolte du Pope-Corn et que je voudrais que tu sois calme. »

Lorsque Shiryu employait ce genre de réplique, c’était que le cas était désespéré. Le Chevalier Pégase se laisse tomber sur le sol, sa frimousse expressive arborant une mine boudeuse à-la-Seiya.

« Shiryu, tu te moques de moi. »

Toujours calme, le Chevalier du Dragon continua dignement.

« Seiya, je ne me moque pas de toi. »

A côté d’eux, Shun, le Chevalier d’Andromède, écoutait cette succession de répliques qui lui laissait une étrange sensation d’écho.

« Euh… dites… »

Mais essayez toujours d’arrêter un Seiya entêté et un Shiryu déterminé.

« Shiryu, ne me dis pas qu’on va devoir affronter tous les chevaliers d’or… »

« Seiya, je te dis qu’on va devoir affronter tous les chevaliers d’or. »

« …pour pouvoir récupérer les douze légendaires Sachets de Pope-Corn… »

« Pour pouvoir récupérer les douze légendaires Sachets de Pope-Corn. »

« …et ainsi protéger la Déesse Athéna de la malédiction… »

« Et ainsi protéger la Déesse Athéna de la malédiction. »

Le Chevalier Pégase finit en hurlant.

« …DE NE PAS POUVOIR REGARDER SON FILM PREFERE SANS POPE-CORN ! »

« De ne pas pouvoir regarder son film préféré sans pope-corn. »

Et le Chevalier du Dragon n’avait même pas élevé la voix, songea Shun d’Andromède. Les dragons avaient un sacré sang-froid, il faut reconnaître. Mais les pégases n’étaient pas seulement fougueux, ils étaient entêtés.

« Shiryu, pas question que j’y aille. D’accord, je dois servir Athéna, mais si sa réincarnation veut qu’on aille chercher les Douze légendaires Sachets de Pope-Corn pour aller voir un film, je ne suis pas censé obéir ! »

« C’est là où tu te trompes, mon ami. »

Shun d’Andromède ouvrit de grands yeux. Tiens, Shiryu avait changé de tactique avec Seiya ?

« Tu veux dire quoi ? »

« Seiya, l’ordre n’émane pas d’elle. Après avoir mûrement réfléchi, Mlle Saori Kido, réincarnation d’Athéna, a décidé qu’elle en avait assez d’avoir le rôle de la femme cruche et faible qui a besoin d’être protégée, et elle est parti protester avec d’autres femmes pour changer leurs conditions. Simplement, le gouvernement a objecté que cela était impossible sans les Douze légendaires Sachets de Pope-Corn. Alors, elle a proposé aux chevaliers de bronze un marché. Si jamais ils parvenaient à réunir les Douze légendaires Sachets de Pope-Corn, elle les inviterait tous avec la personne de leur choix à la Saint-Valentin pour une soirée dont ils se souviendraient encore. »

Seiya, le Chevalier Pégase, resta silencieux – ce qui était un exploit – tant il était ahuri. Apparemment, le Chevalier du Dragon avait bien réussi son coup pour le convaincre. Shun d’Andromède, de son côté, voulait en savoir plus.

« Si je comprends bien, Shiryu… si jamais on réussit à réunir ces Douze Légendaires Sachets de Pope-Corn… chacun de nous pourra sortir avec la personne qui lui plaît ? »

« Tout à fait, Shun. »

« Mais, les chevaliers d’or… »

« C’est là où Athéna a été habile. Eux aussi sont concernés. »

« Ce qui veut dire… » pensèrent Seiya et Shun en même temps.

Que ce serait même possible de sortir avec un chevalier d’or !

« Que ce serait même possible de sortir avec un chevalier d’or, oui. »

Parfois, Seiya et Shun maudissaient la capacité de Shiryu à lire dans leurs pensées.

« Hé, minute papillon, qui a dit qu’on voulait… »

Le Chevalier Pégase et le Chevalier d’Andromède étaient cramoisis, mais celui du Dragon conversait un sourire qui en disait long sur ce qu’il savait des intentions de ses acolytes. Shun décida de changer de sujet.

« Hyoga n’est toujours pas arrivé, au fait. »

« Rappelons qu’il était en Sibérie avec son maître, Camus du Verseau, et que ce dernier est un chevalier d’or. » intervint le Dragon d’une voix grave.

Seiya se mit à rire.

« J’en connais un qui va être pressé de rentrer ! Un certain Chevalier du Cygne, tiens ! J’ai toujours trouvé qu’il avait un peu trop d’admiration pour son maître… »

« Seiya, n’as-tu pas honte ? » fit la voix grave du Shiryu, qui en vérité, se délectait derrière son air très sérieux de ces anecdotes croustillantes.

Seul Shun d’Andromède n’était pas très heureux. En effet, il avait toujours secrètement admiré et aimé Hyoga, le Chevalier du Cygne. Finalement, peut-être que cette aventure ne lui rapporterait rien de bon…

« Que faisons-nous alors ? On l’attend ? »

« Pas la peine de m’attendre, je suis là. »

Seiya ouvrit de grands yeux, Shun ouvrit de beaux yeux, et Shiryu rien du tout parce qu’il avait des problèmes avec les UV que renvoyaient les cheveux d’or du Cygne. Souvenir de sa dernière mission.

« Hyoga, tu es là ! » s’exclama le premier.

« Tu es là, Hyoga ! » continua le deuxième.

« Oui, je suis là. » continua le jeune Russe.

« On le saura… » marmonna un certain Chevalier du Dragon qui se demandait comment il avait pu tomber avec des imbéciles pareils.

« Tu en as mis du temps ! »

Shun d’Andromède était sur le point de sauter dans les bras de son ami lorsqu’une parole le glaça.

« J’étais en Sibérie avec maître Camus… »

Seiya se mit à compter le nombre d’étoiles qui brillèrent dans les yeux bleu ciel du jeune Russe.

« Hou la la ! Allô la terre, ici Grand Alpha Pégase à Gros Beta Cygne ! Je répète, ici Grand Alpha Pégase à Gros Beta Cygne ! Etes-vous avec nous ou encore en Sibérie à faire des choses avec le Chevalier du Verseau ! »

Manifestement, le Chevalier du Cygne était encore en Sibérie.

« C’était merveilleux… »

Ses trois autres compagnons dressèrent les oreilles. Le Chevalier Pégase se risqua à continuer…

« Ces choses que vous avez faites ? »

Les étoiles continuèrent à briller dans les yeux bleu ciel de Hyoga.

« Oui… »

Hou la la, ça s’annonçait intéressant… Shun était mal à l’aise, mais son air timide montrait son intérêt immense et douloureux, Seiya avait cette lueur démente dans ses yeux noisette comme lorsqu’il s’arrangeait pour caser ses potes, et même Shiryu, derrière son air très sérieux, laissait transparaître quelque chose de son intérêt pour les choses croustillantes. Mais le Cygne, inattentif, continuait son rêve.

« Ce que nous avons fait, c’était merveilleux… nous avons… »

Cette fois, Shun avala péniblement sa salive, Seiya sourit diaboliquement, et Shiryu ouvrit de grands yeux.

« …NOUS AVONS CASSE DES BLOCS DE GLACE ENSEMBLE SOUS L’AURORE BOREALE ! Ah, ces lumières qui se reflétaient dans la glace… le pâle soleil des jours de Sibérie… la nature déserte et sauvage dans son immense splendeur ! »

Shun se cogna la tête contre le mur, Seiya hurla de dépit, et Shiryu soupira. Apparemment, ce qu’avaient en commun Camus et Hyoga, c’est qu’ils étaient aussi coincés l’un que l’autre. Des cas désespérés. Le Chevalier du Dragon se tourna vers ses deux acolytes, les prenant à part.

« Seiya. Shun. »

Le Pégase tira son compagnon par la manche, en se tournant vers celui l’avait appelé.

« Shiryu, tu penses comme moi ? Il faut faire quelque chose pour ce grand garçon… à son âge, c’est pas sain de ne rien connaître aux choses de la vie… je parie qu’il a jamais fait ça avec personne… »

« A mon avis, il ne doit même pas savoir ce que c’est, Seiya. »

« Tu croooiiis ? »

Le Dragon acquiesça.

« Mince et alors ! Camus du Verseau est son prof et il lui a jamais appris ce que c’était ? Enfin, j’veux dire, au moins lui dire en quoi ça consistait ! »

Une vision passa devant le Pégase et le Dragon. Icecube man, connaître quelque chose à ça !

« Peut-être que le maître n’en sait pas plus que son élève… » conclut Shiryu.

Seiya hurla s’étonnement.

Seul Shun n’était pas trop heureux de la tournure des événements. Vu comme c’était parti, ça allait finir par une tentative « d’enseignement » aux deux concernés, et lui, il n’en avait aucune envie.

« Et toi, Shun, t’en penses quoi ? »

Le Pégase le regarda de ses yeux noisette innocents, sans se douter de son tumulte intérieur.

« Je ne sais pas… après tout, Hyoga finira par choisir de lui-même. »

« Hé, à ce rythme-là, il sera mort avant de comprendre de quoi on parle ! »

Shun d’Andromède pensa qu’une petite leçon ne ferait pas de mal au fougueux Pégase.

« Seiya, tu peux parler. Lorsque le Chevalier du Lion ou le Chevalier des Gémeaux – voire les deux ensemble – sont avec toi, on dirait que le monde n’existe plus… bien que le monde, il te voit encore plus rouge que ton armure à ce moment-là ! »

« Hein ? Euh ? Quoi ? Aiolia ? Saga ? Comment ça, moi, rouge ? Gênéééé ! Hééé, mais pas du toouuuttt ! Ahhhh ! »

Shiryu, admiratif, le travail du Chevalier d’Andromède sur l’impétueux Pégase. C'est-à-dire la teinte rouge brique de son visage qui égalait celle de son armure.

« Ahhh ! Euh… en avant, compagnons ! Allons accomplir notre missioooon ! »

Mouais… c’est ça, change de sujet…

Shun d’Andromède rit doucement, tandis que Shiryu eut un fin sourire. On verrait bien au temple du Lion et au temple des Gémeaux… hé

Pendant ce temps, en Sibérie…

« Oh, Athéna toute-puissante… »

Camus se prit la tête entre les mains (sans faire attention au thé qui tâchait partout), tandis qu’au bout du combiné, un Scorpion riait sous cape.

« Que fais-je dans un monde aussi cruellement idiot ? Mon indifférence ne fut-elle pas assez froide pour mériter un châtiment aussi cruel ? »

La voix légère de Milo retentit dans un rire gracieux.

« Ne fais pas cette tête, Ô Grand, Noble et Froid Chevalier du Verseau… quoique j’aimerais bien la voir, moi… hé … »

Le Grand, Noble et Froid Chevalier du Verseau en question avait plutôt de l’humeur, en ce moment.

« Tais-toi ».

Milo savait bien ce qui contrariait son ami en plus de la stupidité qu’avait prise la tournure des événements. C’était qu’il avait laissé partir son disciple préféré, Hyoga, pour y jouer un rôle.

« Camus, Camus, Camus, mon petit Camus… »

La voix du Chevalier du Scorpion se fit cajoleuse, avec la pointe d’espièglerie qui lui était propre. Il savait que sa bonne humeur était sa meilleure arme pour dérider Icecube man.

Et, de la bonne humeur, ils en auraient tous les deux besoin, vu la révolte qui se préparait…

 

(A suivre…)

Que va-t-il se passer ? Les Chevaliers de Bronze Seiya, Shiryu, Shun et Hyoga vont-ils parvenir à triompher des plus terribles périples pour s’emparer des Douze Sachets Légendaires de Pope-Corn ? Comment Camus va-t-il réagir à la conduite de son disciple ? Et pourquoi passe-t-il son temps à cracher son thé à la figure des personnes ?

Vous le saurez dans le prochain épisode…

(Les reviews m'encouragent énormément. N'oubliez pas de choisir les couples, si vous reviewez, j'en tiendrai compte dans la mesure du possible.)

 

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