TITRE : Disparate

AUTEUR : Ma-chan, reine des romances dégoulinantes.

COUPLE : Aoi x Reita

WARNINGS : Yaoi, fic promise pour la St Valentin, euh futur lemon… On me pardonnera l’OOC des personnages, je n’ai pas le privilège de les connaître personnellement…

DEDICACE : A Mlle Hughes, c’est de sa faute si j’aime ce couple…

NOTES : Au début, je voulais faire un One-shot (encooooooore ?) mais finalement, si je me mettais dans le lemon maintenant, la fic n’aurait pas été prête pour la St Valentin, alors… Je sais je suis horrible…Pardon.

 

 

Disparate

 

By Ma-chan

 

 

            Aoi jeta un coup d’œil dans le couloir par la porte entrebâillée. Personne en vue, c’était bon, il pouvait se lancer.

 

            Il parcourut rapidement les couloirs, prêt à battre en retraite au moindre bruit. A ce moment précis, il n’avait envie de voir personne. Surtout pas les autres membres de Gazette.

 

            Il déboucha sur le parking, dont le vent frais lui fit envier encore davantage la tiédeur et la confortable obscurité de sa chambre.

 

            Sans un dernier regard au local en chantier, Aoi pressa le pas vers sa voiture, noire aux reflets chatoyants sous la lueur des réverbères. Il avait encore dix minutes à conduire, et il serait chez lui, enfin. Le silence, le sommeil et l’oubli seraient un bon remède aux divers maux de la journée. Il déverrouilla la voiture et ouvrit la porte avec un soupir de soulagement.

 

_ « Aoi. »

 

            Le susnommé ne put retenir un cri de surprise et sursauta. Il se retourna. La voix, il la connaissait bine, il connaissait Reita depuis des années, maintenant.

 

            Reita, dont la posture n’était ni aussi stable ni aussi assurée que d’habitude, le dévisageait d’un air curieux. Aoi avisa les alentours. Reita le bloquait, et pas moyen de trouver refuge dans le parking même. Il était bel et bien coincé… Il se mordit la lèvre inférieure ; c’était juste ce qu’il avait voulu éviter.

 

_ « Tu peux m’expliquer ce que tu fais dans cette tenue, Aoi ? »

 

            Reita avait l’air tellement étonné que Aoi, même s’il s’y était préparé mentalement, ne put rien faire pour empêcher ses joues de rougir. Il se sentait on ne peut plus ridicule, et en plus, il commençait à avoir froid.

 

            Reita le regardait curieusement, aussi se mit-il en devoir de lui expliquer. Il prit une profonde inspiration, et se lança, souhaitant en finir le plus vite possible.

 

_ « C’est à cause de la restauration du studio d’enregistrement… »

 

            C’avait été une sale journée. Tout d’abord, Ruki et Uruha qui s’étaient disputés au beau milieu de la séance d’enregistrement, pour une raison x ou y inconnue d’Aoi, et qui cachait probablement une raison z sous-jacente. Ruki ayant quitté ensuite le studio comme une furie, tous les musiciens étaient partis à leur tour, les uns pour s’occuper de Ruki et les autres d’Uruha. Aoi avait été laissé en plan, ce qui ne lui avait guère plu d’ailleurs, mais il avait ravalé sa rancœur et rangé le studio à la place des autres membres de Gazette.

 

            Et voilà que, en sortant enfin de la salle d’enregistrement, un pot de peinture en équilibre instable sur une échelle n’avait rien de mieux à faire que de lui tomber sur la tête. Le malheureux peintre s’était excusé sous les hurlements de protestation du guitariste, et Aoi avait réussi tant bien que mal, ou plutôt mal que bien, de la peinture –il était SUR et CERTAIN d’en avoir encore dans les cheveux- mais ses vêtements étaient irrécupérables. Il s’était donc vêtu avec les rares costumes de Ruki restés au studio, ce qui donnait un résultat quelque peu… Déshabillé, étant donné que Ruki était plus petit que lui. Le haut, en particulier, était un débardeur blanc qui lui remontait largement sur les côtes.

 

            Reita s’approcha de lui d’une démarche incertaine, et Aoi aurait pu jurer que le bassiste ne prêtait aucune attention à ses paroles.

 

            Ce dernier, les yeux brillants, posa la main sur son ventre nu.

 

_ « C’est marrant, tu as le ventre à l’air… »

 

            A cet instant, Aoi se rendit compte que son ami était complètement soûl.

 

            Deux émotions contradictoires l’assaillirent alors, un, l’envie de se gifler pour ne pas l’avoir remarqué plus tôt, deux, le soulagement de penser que peut-être Reita ne se souviendrait de rien le lendemain.

 

            En attendant, le bassiste babillait toutes les absurdités qui lui passaient par la tête. Il ne pouvait décemment pas le laisser dans cet état, seul au milieu du parking déserté, non ? Où étaient Uruha et Ruki, et Kai ? Dans le même état ?

 

            Aoi soupira. Doucement, une chose à la fois. Décidément, ce n’était pas son jour…

 

_ « On rentre, » souffla-t-il à Reita, d’un ton juste à la limite de l’ordre et de la proposition.

_ « Tu aurais moins froid si tu t’étais habillé davantage, » remarqua le bassiste d’un air décalé, tout en souriant de façon presque juvénile.

 

            Autre gros soupir d’Aoi.

 

_ « Allons-y… »

 

            Heureusement, Reita ne fit pas de difficultés pour entrer dans la voiture.

 

            Il se tint même assez calme, excepté le fait qu’il commentait tout ce qu’il voyait défiler par la vitre –le lampadaire, la grosse dame, la femme qui se déshabillait à la fenêtre, le chat errant qui tenta de se suicider en se jetant sous les roues de la voiture d’Aoi- et finit le voyage en l’accusant de presque meurtrier de chats et de vielles dames. D’où il sortait les vielles dames, Aoi n’en avait aucune idée ; mais l’alcool boostait l’imagination de son ami qui l’accusa finalement de rouler trop vite au risque de tuer des écureuils. Ecureuils eux-mêmes parents, grands-parents, arrière grands-parents, arrière-arrière grands-parents… Ce fut avec un soupir de soulagement non dissimulé qu’Aoi gara enfin sa voiture dans l’allée.

 

            La maison les accueillit par sa chaleur et son silence, et Aoi laissa échapper un autre soupir, de bien-être.

 

            Il proposa à Reita qui ne le quittait pas des yeux de l’eau et à manger, mais le bassiste refusa toutes ces propositions d’un signe de tête.

 

            Aoi avait initialement prévu de laisser Reita dormir chez lui, sur le canapé, ne souhaitant pas le laisser seul dans cet état – c’était comme ça qu’Hide était mort, après tout. Mais Reita semblait en avoir décidé autrement, et il s’allongea sur son lit sans un regard envers le guitariste outré.

 

            Aoi vit rouge à cet instant. C’avait été une sale journée, et quand il avait enfin la possibilité de se rentrer chez lui pour se reposer, il devait s’occuper en prime d’un abruti qui n’avait rien de mieux à faire que se bourrer la gueule en sortant du studio. Aoi n’avait strictement aucune envie d’être hospitalier en ce moment.

 

_ « Reitaaaaaaaaaaa… » dit-il en s’avançant vers le lit, menaçant.

 

            Reita leva le bras, et profita de sa surprise pour le lui passer autour de la taille et l’attirer à coté de lui.

 

_ « Y’a de al place pour deux, non ? » dit-il, le visage enfoui dans l’oreiller.

 

            Aoi se demanda un moment si le bassiste se foutait de sa gueule.

 

            Puis, voyant le corps bouger au rythme de sa respiration, lente et régulière, il décida que non, et se débarrassa du minimum de vêtements –ne pas tenter le Reita bourré, on ne sait jamais- et s’enfouit à son tour sous les couvertures. Il éteignit la lampe, et tenta de se laisser aller au sommeil. Mais le sommeil ne venait pas. La respiration de Reita, auquel il tournait le dos, était dérangeante, inhabituelle.

 

            Aoi soupira, se força à se détendre et ferma les yeux.

 

            Aussitôt la main de Reita rejoignit la taille qu’elle avait quittée, et il sentit un torse chaud se plaquer contre son dos, un souffle lui caresser la nuque, et Reita l’attirer contre lui.

 

_ « Reita qu’est-ce que tu fous !! » dit-il en se dégageant.

 

            Son ami le regardait bizarrement, avec des yeux d’une acuité étrange pour quelqu’un ayant soi-disant trop bu, et le bassiste se redressa sur un coude pour lui faire face, sans le quitter du regard.

 

_ « Il y a une question que j’attendais que tu me poses, » fit Reita, en posant doucement sa main sur la joue. Aoi le laissa faire, ne sachant pas quoi dire, et hésitant entre le laisser faire ou sortir de la pièce en courant. Le pouce de Reita se posa sur ses lèvres… C’était vraiment ce qui s’appelait une journée à emmerdes.

 

«  C’était ‘mais qu’est-ce que font Ruki et Uruha en ce moment ?’ »

 

            Le souffle de Reita se rapprocha de son visage, et Aoi tourna la tête pour l’éviter.

 

« Je me serais fait un plaisir de te répondre, » termina Reita en le forçant à tourner la tête vers lui. Il l’embrassa avant qu’Aoi ait pu trouver quelque chose à protester.

 

            Reita savait que c’était son unique chance. Il désirait Aoi depuis un bon bout de temps déjà, mais n’avait jusque là jamais trouvé l’opportunité de le coincer. Et, après cette fois-ci, Aoi ne lui en laisserait certainement plus aucune.

 

            Aoi ne répondait pas, se laissant embrasser sans le repousser probablement pour en pas le décevoir trop vite, trop durement. Reita abandonna les lèvres avec regret, se rallongeant à son côté du lit. Au moins, il avait essayé. Un rejet faisait toujours mal, mais il avait essayé.

 

_ « Tu n’avais pas trop bu, alors ? » demanda Aoi au bout d’un certain temps, en essuyant ses lèvres.

_ « Un peu… Pas trop, je ne voulais pas te rater. »

 

            Aoi était trop beau pour son propre bien.

 

            Justement, le guitariste s’était assit et penché sur lui, cherchant à comprendre.

 

_ « Me rater ? »

_ « Laisse tomber, » dit Reita en se tournant sur le dos, de manière à pouvoir le regarder dans les yeux. Il s’était habitué à l’obscurité, et arrivait à percevoir le visage d’Aoi, sa désorientation…

_ « T’es trop beau Aoi, » lâcha-t-il finalement.

 

            L’autre esquissa un sourire, qui s’effaça très vite.

 

_ « Je sais. Comment je dois prendre ça ? »

_ « Comment veux-tu le prendre ? »

 

            Aoi soupira. Il le faisait beaucoup cette soirée, décidément.

 

Reita lui passa le bras autour du cou, et, à sa grande surprise, Aoi se laissa aller et glissa contre lui.

 

 

 

 Su-bti-li-té mon p’tit Reita, su-bti-li-té. Remarquez, sinon on y serait encore…

 

 

Hein ? Moi ? Tyrannique ? Z’avez vu ça où, vous ? Euh, oui c’est un peu vrai, rien qu’un tout ch’tit peu même, mais si je ne tapais pas la fic maintenant bein y’avait pas de fic pour al St Valentin alors que je l’avais promis à Mlle Hughes…

 

Je ferais le lemon, promiiiiiiiiiiis !!! Pas taper pitiéééééééééééé !!

 

 

Z’aurez la suite bientôt !! Pour el White Day par exemple, si quelqu’un à l’obligeance de me donner la date (moi pas avoir la mémoire des dates, triste s’pas ?)

 

Enfin bref, en espérant que ça vous ait plu !!

 

 

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