TITRE : Un
bouquet de roses (original, s’pas ?)
WARNINGS : Yaoi, mini-mini lime. Trop petit
pour que je mette le lien en rouge.
COUPLE : Hyde et Gackt sont fait l’un pour
l’autre… *bave*
DISCLAIMER :
Malheureusement (pour moi) Gackt et Hyde ne m’appartiennent pas. Je crois que si c’était le
cas, j’aurais filé quelque part où l’esclavage est toléré (c a d on s’en fous
on regarde pas, c’est bizarre c’est comme ça dans une certaine partie du
monde…) et j’en aurais au moins un des deux enchaîné à mon lit. En gros, c’est
juste un délire de fan, aucune offense. Merci.
NOTES : Oula. C’est un One-shot écrit
pour Vinnie, débuté en arts plastiques (j’étais
inspirée, on travaille sur le mot XD), avancé en anglais, fini chez moi sous la
couette. Et tout ceci avec les encouragements incessants de Sky^^
Merci, donc, à Vinnie, Sky, et tous les membres de Sweet-Haido
et leurs délires^^
Un bouquet de roses
By Ma-chan
Hyde cligna des yeux.
_ « C’est pourquoi ? »
Il voyait à peine l’homme derrière l’immense bouquet de roses rouges. Il devinait le sourire de Gackt, qui découvrait des dents blanches et des yeux rieurs derrières les pétales et les épines.
_ « Pour la maîtresse de maison, bien entendu. »
Hyde haussa un sourcil. Devait-il le prendre au pied de la lettre, où était-ce encore un rappel de sa fameuse déclaration
‘Si tu étais une femme je serais tombé amoureux de toi…’
Peut-être des deux. Gackt était toujours ambigu, quoi qu’il arrive.
_ « Megumi ne t’aime déjà pas tellement… »
_ « Je sais, c’est pour ça que je lui apporte des fleurs. »
Hyde haussa l’autre sourcil.
_ « Je ne pense pas que ça va tellement aider. »
Il prit tout de même le bouquet, et sortit un vase d’un placard.
Gackt restait dans l’entrée, appuyé contre le chambranle de la porte.
_ « Pourquoi es-tu venu par ici, au fait ? » demanda Hyde en remplissant le vase d’eau et en y glissant les fleurs. Il n’osait pas demander plus sèchement pourquoi Gackt était venu ici.
Il n’était pas d’excellente humeur.
Non, il n’était pas de bonne humeur du tout.
Disons qu’il avait réservé sa journée pour la passer avec sa petite famille, et que quand il l’avait annoncé à sa femme la veille, elle avait porté la main à sa bouche et s’était longuement excusée, mais elle devait passer la journée en ville et au cinéma avec leur enfant. Et une de ses amies d’enfance qui ne l’avait pas vu depuis longtemps l’avait invité au restaurant, elle avait accepté, ne pouvait pas se décommander, tout était déjà réservé et… Hyde l’avait coupé et lui avait assuré qu’il profiterait de la journée pour composer. Ceci dit, il n’avait pas eu d’inspiration subite et ruminait ses idées noires devant son poste de télévision.
En un sens, la visite de Gackt était donc une excellente chose.
_ « Mais pour prendre de tes nouvelles, bien sûr. »
Gackt avait l’air d’énoncer des évidences.
Evidentes pour personne, sauf lui.
_ « Quoi de neuf alors ? »
Trop occupés par leurs carrières respectives, ils ne s’étaient pas vu depuis des mois.
_ « Oh, pas grand-chose, » dit Gackt.
« Tu me manques. Je t’invite au restaurant ? »
Hyde le regarda longuement. Les phrases de Gackt étaient toujours ambiguës. C’était soit intentionnel, soit… A la façon Gackt, quoi qu’il en soit.
_ « Pourquoi pas. »
Sortir lui ferait du bien.
Gackt lui sourit.
_ « J’en connais un sympathique. Laisse-moi t’y emmener. »
Hyde aurait dû se méfier à ce moment-là.
Gackt était un homme étrange, excentrique. Il l’avait toujours su. Plus on parlait de lui et de ses excès, plus il semblait heureux. Peut-être était-ce juste une façade. Hyde ne savait pas. Gackt semblait à la fois tout dire, et tout cacher. Il lui paraissait indéchiffrable. Et imprévisible. Mais Hyde commençait à s’habituer à son étrangeté.
Aussi ne fut-il pas tellement surpris quand Gackt l’entraîna dans le restaurant réputé le plus cher et le plus romantique de la ville voisine. Gackt s’assit en face de lui, à la petite table ronde dont la nappe blanche immaculée était surmontée d’un vase avec un autre bouquet de fleurs. Encore des roses. Mais moins belles que celles que Gackt avait offert à Megumi. Hyde savait pertinemment qu’en les voyant ici, beaucoup pourrait croire à un rendez-vous galant. Et, mu par une envie retorse de revanche envers Megumi, il s’en moquait totalement en ce moment. Au contraire, il espérait faire jaser les fans.
Ce dîner lancerait bien des nouvelles rumeurs.
Gackt était doué pour beaucoup de choses. Excepté son excentricité, et sa musique, sa capacité à convaincre les gens. Et à les faire boire. Et Hyde n’y était certes pas immunisé.
Au bout d’un certain nombre de verres vidés, Hyde se rendit compte qu’il était en train de raconter sa vie entière à Gackt. Et qu’il avait un peu de mal à soutenir le regard pesant et inquisiteur posé sur lui. Il se dit alors que toute cette histoire n’avait pas été une excellente idée au final.
Il s’arrêta au beau milieu de sa phrase et posa sa main moite contre son front brûlant.
_ « Je devrais rentrer, Megumi ne va pas tarder non plus… » articula-t-il difficilement.
Il était dans un état pire que prévu.
Gackt se pencha vers lui, les yeux brillants.
_ « Tu ne peux pas rentrer dans cet état. »
_ « Mais… Je ne l’avais pas prévenue… »
_ « Viens chez moi. Juste ce soir. Juste une nuit. »
_ « Megumi… »
_ « Viens. »
La vois était enjôleuse, irrésistible.
Tout comme l’homme.
Hyde ne se sentait pas la force de résister. Il soupira, puis se pencha.
_ « D’accord. »
Il s’appuya contre l’épaule qui lui était offerte. Gackt le releva, lui passant un bras autour de la taille, le reconduisant à sa voiture. Hyde posa sa tête contre le dossier et ferma les yeux. Il dormait avant que la voiture ne démarre.
Il se réveilla quand, la voiture garée, Gackt passait un bras dans son dos pour l’en sortir délicatement.
_ « Hum… » murmura-t-il, en ouvrant péniblement les yeux.
_ « On est arrivé, » lui dit Gackt en souriant doucement.
_ « Je peux marcher tout seul… » dit Hyde en repoussant le bras.
Malgré ses paroles, il avait bien du mal à tenir debout, et dû accepter l’aide secourable de Gackt jusqu’à la maison.
_ « Il y a un endroit où je peux me poser ? » demanda-t-il quand il eut enfin retrouvé un semblant d’équilibre.
_ « Tu veux manger quelque chose ? »
_ « Non, merci. Je préfèrerais me poser et dormir. »
Gackt lui sourit et l’entraîna dans les profondeurs de la maison. Dans une pièce qui semblait être sa chambre.
_ « Je ne te chasse pas, au moins ? » dit Hyde en s’asseyant sur le lit, voûtant ses épaules douloureuses.
_ « Bien sûr que non. »
Gackt avait toujours cet étrange sourire, cet air enjôleur sur le visage. Hyde n’y prêta pas attention.
Erreur.
Gackt s’assit derrière lui, le prenant de cour. Et ses mains se posèrent sur les épaules, détendant les muscles.
_ « Hey… »
_ « Tout va bien, » murmura Gackt, apparemment plus pour lui-même qu’en réponse à Hyde.
Il fit glisser la veste, la chemise, les ôtant complètement. Hyde ferma les yeux. Les doigts sur sa peau nue lui faisaient un bien fou. Il se laissa aller progressivement, perdant petit à petit pied avec la réalité, soupirant quand l’habileté de Gackt dénouait des muscles plus tendus que d’autres.
Puis les mains bienfaisantes glissèrent le long du dos, les doigts suivirent les lignes du tatouage à peine visibles dans l’obscurité de la pièce, tracèrent leur chemin le long de la colonne, remontèrent jusqu’à la nuque. Gackt glissa ses doigts dans les cheveux noirs, les laissant couler, puis recommença.
A ce moment-là, ce n’était plus vraiment du massage. Gackt glissa ses deux mains, caressantes, tendres, lentes mais jamais hésitantes, contre le torse nu et l’attira contre lui. Hyde sentait son souffle contre sa nuque, précipité, impatient, n’osant pas brusquer les choses. Lui se sentait bien au-delà. Peut-être était-ce l’alcool, peut-être la fatigue, peut-être le massage. Mais il gardait les yeux fermés, complètement détendu, et laissait Gackt descendre, toujours plus bas, le laissant explorer de tout son soûl.
Puis les lèvres de Gackt se posèrent sur sa nuque, et cette situation en lui convint plus du tout. Il se retourna, l’embrassant goulûment, sentant l’autre s’enhardir dans ses avances. Bientôt, ce fut Gackt qui reprit le contrôle, le menant où il voulait aller, où ils voulaient tous deux aller.
Et quand, repu, Hyde se laissa aller contre le corps chaude qui le serrait dans ses bras, quand il ferma les yeux, bercé par la lente respiration de l’homme qui l’avait aimé, il se rendit compte que ce serait quelque chose qu’aucun d’entre eux ne laisserait partir, ne laisserait mourir, aussi facilement.
Et ce n’était pas une si mauvaise chose, au fond.
*