AUTEUR : Ma-chan
WARNINGS : Euh…
Ahem… Pointe de début de Shonen-ai ? Pas taper siouplé !
NOTES : Eh bien…
Pour commencer, je ne savais pas trop où couper le chapitre (je voulais faire ENCORE
un cliffhanger, mais ç’aurait été trop court et j’avais peur que des couteaux
de cuisine ne commencent à voler…) Ensuite, vous devez ce chapitre à
IthilWilwarin qui a su me convaincre par msn interposé (et une intéressante
proposition héhé). Merci aussi à Renn pour sa review (pas vraiment un
cliffhanger ce coup-ci, heureuse ?)
Liens : Chapitre
11
By Ma-chan
Wil resta interdit.
Devait-il la lire, ou non ?
L’encre noire des lettres lui sembla irrésistible et vainquit ses dernières hésitations ; il la porta à la lumière.
« Je t’envoie cette photo pour te montrer
comme Flèche a grandit.
Nous attendons tous ton retour. »
La signature était illisible, apparemment griffonnée à la hâte, alors que jusque là l’écriture avait été extrêmement soignée. Soignée… Et féminine, indubitablement.
Wil rangea la photo avec précaution, la reposant comme il l’avait prise, et rangea ses livres. Il avait l’impression que cette histoire le dépassait ; et qu’elle peinait énormément son parrain, surtout.
Il se sentait d’humeur mélancolique, maintenant.
~Life line and suicide crimes
He found me in a state~
Disait le baladeur. Wil ne l’écoutait qu’à moitié.
~grabbed my purse and hitched a ride
with my mrs jesus “how you been”
I’ve been cruisin’ a good invention”~
Wil se rendit alors compte que Rath ne rentrerait sûrement pas ce soir. Ou alors tard, et il l’éviterait, il éviterait cette chambre sans aucun doute. Peut-être pour échapper aux questions. Wil n’avait jamais vu son parrain paraître aussi… blessé. Qu’avait-il bien pu lui arriver ?
~but in some ways
I don’t
think it
gets any easier~
C’avait un rapport avec cette femme, probablement. Avait-elle eut un accident ? A cheval ? Ou lui ? Ou alors c’était quelque chose qui s’était passé avant ? Ce devait être sa petite amie, se dit Wil. Rath ne pouvait pas toujours avoir été solitaire.
~your walking on the water bit
by far my favourite one
but it seems we’re drowning in
a drop of water love~
A quoi pouvait-elle bien ressembler, la petite amie de Rath ? Sans aucun doute gentille, belle, intelligente… Probablement sportive, agréable, à l’écoute des autres. Habile de ses mains et de ses mots. Toujours la phrase juste, un mot de réconfort aux lèvres… La femme parfaite, donc. La gorge de Wil lui semblait se remplir d’un sentiment amer au fur et à mesure qu’avançaient ses réflexions.
~I know there’s heaven there
and then empty arms that comes
with the morning star~
Comment était Rath avec elle ? Sans doute moins distant qu’il était avec lui. Doux et ferme à la fois, comme Wil sentait qu’il pouvait si bien l’être ; fort aussi, imperturbable, imposant, quelqu’un sur lequel on pouvait s’appuyer. Quelqu’un qui pouvait tout soutenir d’un seul regard… Wil les imaginait ces yeux, fixant une seule personne avec émotion, devinait les bras chauds et musclés qu’il sentait en pensée se refermer autour du corps qui lui était promis…
~well, made my bed of
cut roses by understanding
that the cause it just comes
first with my mrs jesus
the gospel changes meaning if
you follow…~
La musique cessa aussi brutalement que Wil arrêta le poste.
Assez de ces réflexions, il allait chercher la vérité maintenant. Et il y irait seul, sans attendre que Kent rentre du travail pour le véhiculer. Non, Lucius lui avait offert un vélo, c’était le moment de s’en servir. Tant pis si Guy n’était pas au dojo.
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L’après-midi était bien avancé, mais le soleil continuait de taper fort ; Wil aurait pu parier que ses bras nus et sa nuque rougissaient à vue d’œil. Il continuait pourtant ; d’après ses calculs, au plutôt d’après les rapides coups d’œil au compteur de Kent lors de leur précédente visite au dojo, Wil avait déduit que celui-ci se situait à environ sept kilomètres de la ville.
Ce qu’il n’avait pas prévu, par contre, c’était que les sept kilomètres étaient sept kilomètres de colline, donc de montée. Il arriva donc à destination avec la très nette impression qu’on lui arrachait la jambe à chaque foulée, éreinté, pantelant et tout bonnement trempé de sueur. Et le dojo ne se trouvait même pas au sommet de la colline !
Wil se renduit ensuite compte qu’il n’avait pas d’antivol pour le vélo, et le cacha dans un coin en espérant qu’il ne serait pas obligé de faire le chemin inverse à pied.
Il pénétra dans le dojo, en train de se demander s’il ne ferait pas mieux d’attendre là Guy si le cousin de Rath n’était pas là aujourd’hui ; ça lui éviterait au moins un aller-retour inutile.
Cependant, à l’instant où il pénétrait dans la salle d’entraînement, il vit un homme chuter lourdement sur le tapis. Son adversaire, probablement un instructeur, lui fit signe de se relever et de reprendre. Et assis contre le mur, Guy et quatre autres personnes regardaient le combat.
Wil s’approcha le plus doucement possible, essayant de ne déranger personne.
_ « Guy ! » souffla-t-il.
L’autre eut l’air surprit de le trouver là, et il le rejoignit rapidement.
_ « J’aimerais te demander quelque chose, tu es disponible ? »
Guy fit signe que oui et l’entraîna dans le couloir.
_ « Je ne m’attendais pas à te voir ici ! » dit-il avec un grand sourire.
« Qu’est-ce qui se passe ? Tu veux venir tirer un peu à l’arc, mais mon cousin est absent ? Ou tu as juste besoin de compagnie ? Non, attends, tu veux visiter le dojo, peut-être ? »
Et on disait de lui qu’il parlait beaucoup ! Les personnes qui lui répétaient cela sans cesse devraient rencontrer Guy, juste une fois ! Il était pire que lui ! Ou alors… Peut-être pas… Ils se valaient sans aucun doute.
_ « En fait, je voudrais te demander quelque chose… Un renseignement, pour être plus précis. »
A ces paroles, Wil aperçut avec surprise toute gaieté déserter le visage de son camarade. Guy prit un moment de silence, pour se composer une expression impassible semblait-il, et demanda d’un ton neutre :
_ « A quel sujet ? »
_ « C’est à propos de Rath… »
Le visage afficha un instant de la contrariété. Guy semblait troublé par quelque chose.
Wil ne savait pas comment exposer son problème à l’épéiste ; aussi décida-t-il de commencer par le commencement.
_ « En fait, deux inspecteurs sont venus chez nous hier… »
La réaction de Guy le prit complètement au dépourvu.
_ « JE NE SAIS RIEN ! RIEN DU TOUT TU M’ENTENDS ? J’EN AI ASSEZ QU’ON ME POSE LA MEME QUESTION ! » hurla Guy de toute la force de ses poumons.
_ « Mais… »
_ « JE SUIS DESOLE QUE LA POLICE SOIT VENUE INTERROGER MON COUSIN, MAIS JE NE SAIS RIEN WIL TU M’ENTENDS ?! »
Cette réaction aurait parue suspecte à Wil s’il n’avait pas été aussi affairé à essayer de calmer Guy, dont la voix se répercutait sur les murs d’un bout à l’autre du dojo.
_ « Mais ce n’est pas pour la police, Guy ! »
gémit Wil en désespoir de cause.
« Je voulais juste te demander si tu savais pourquoi Rath avait
arrêté l’équitation ! »
Guy sembla avoir soudain perdu sa voix.
Il fixa Wil avec des yeux écarquillés.
_ « C’est tout ? »
_ « C’est tout. »
Le silence emplit alors un bon moment la pièce.
Et voilaaaaaa^^ Bon j’ai
fais des efforts, je qualifierais pas ça de cliffhanger… Vous si ?
Ouiiiiin !! Mes chapitres se raccourcissent en ce moment, va falloir que
je fasse attention… J’avoue que je ne savais pas trop où terminer celui-là, et
si je me coupais à ‘la réaction de Guy le prit totalement au dépourvu’, eh bien
j’avais la très (trop) nette impression qu je risquait ma peau… Et c’était trop
court !
A votre avis, qui a écrit la lettre ? Les paris sont ouverts héhé^^
Prochain
chapitre : Quelques (petites) révélations sur Rath ; la raison de
l’hystérie de Guy (pas grand-chose mais bon passons) et je crois que ce sera
tout pour le moment !
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