AUTEUR : Ma-chan, toujours fidèle à elle-même (c a d en retaaard, les updates !)

WARNINGS : Aie. Comment dire ? Ca n’avance guère plus… Ah, si, un p’tit peu comem. Et toujours ce fameux cross-over, masi après ça fini^^

NOTES : Ce coup-ci, j’ai mis un temps fou pour TAPER le chapitre. Bon, le suivant est pas tout à fait fini, mais j’en ai le tiers de prêt… C’est déjà ça, s’pas ?

Encore une fois merci à Lord Ma-koto, et à IthilWilwarin (j’ai pas fais de fautes j’espère O.O) pour leurs encouragements !

 

 

Liens : Chapitre 9

 

By Ma-chan

 

 

            La déception de n’avoir pas vu Nino gâcha un peu le week-end de Wil, un peu seulement car Pent eut tôt fait de lui remonter le moral.

 

_ « L’appartement n’a pas été vendu, sinon nous l’aurions su, » lui dit-il.

« Et Nino passera probablement pour nous demander de te transmettre sa nouvelle adresse… Tu la connais ! »

 

            Effectivement, il la connaissait, et du coup son moral remonta en flèche. Surtout quand, lundi, en disant au revoir à tout le monde à la gare –Isadora, Harken et le Dr Oswin étaient eux aussi venus. Wil connaissait peu Harken, mais il le jugeait plutôt sympathique-  Louise lui offrit un hors série sur Fragment qu’elle avait dégoté deux jours auparavant. Pour l’occuper pendant le voyage, avait-elle dit.

 

            Le train était presque désert. Il y avait toujours du monde qui partait, mais personne qui ne semblait vouloir y venir.

 

            Wil releva le nez de son magazine et baissa le son de ses écouteurs quand les deux personnes avec lesquelles il partageait le compartiment mentionnèrent le nom de sa nouvelle ville de résidence.

 

_ « A une période, c’était terrible là-bas, » disait l’une.

« C’était le paradis de la drogue et de la délinquance… »

_ « Tu exagères, » le coupait l’autre.

_ « Non ! Mais non ! On raconte que les policiers retrouvaient des cadavres dans les rues chaque jour… A la fin, les autorités en ont eu marre et ont organisé une battue. Ils ont pris des dizaines et des dizaines de dealers, et les ont boutés hors du pays ! »

_ « Tu exagères toujours tout, » dit l’autre au premier grand-père.

 

            Le vieil homme radota des inepties durant tout le voyage, et si certaines firent bien rire Wil, il ne fut pas fâché quand le train s’arrêta enfin à sa gare et qu’il put descendre, sous l’œil atterré du premier et désespéré du second. Mais le second se désespérait pour les radotages du premier, non pour Wil.

 

            Rath l’attendait sur le quai, et répondit au grand sourire et au « bonjour ! » tonitruant de Wil par un petit sourire amusé. Petit, certes, mais un sourire tout de même.

            Wil se sentait heureux à l’idée de s’entendre de mieux en mieux avec son parrain.

 

            Ils regagnèrent l’appartement, et Wil s’étendit avec plaisir sur le canapé, sans cesser de babiller à Rath les nouvelles de la ville, Louise et Pent, Isadora et Harken, le Dr Oswin et ses nouveaux patients, la disparition de Nino et les deux grands-pères dans le train. Miracle du miracle, Rath rit même quand Wil imita le vieux papy avec sa voix tremblante et ses phobies, et lui expliqua que la ville avait effectivement été le repaire de dealers une bonne quarantaine d’années plus tôt, mais pas à ce point !

 

_ « Il paraît même que Fragment va commencer une tournée mondiale, » lâcha Wil.

« Ca va être génial ! Ils vont jouer à Los Angeles bientôt ! »

_ « Il te tient à cœur, ce groupe, » dit Rath.

 

            Son parrain semblait s’en vouloir de ne pas l’avoir emmené les voir vendredi soir.

 

_ « Oui, » fit Wil sans trop savoir comment dire à Rath que ce n’était pas grave, qu’ils reviendraient bien de toute façon.

 

            En désespoir de cause, il sortit son magazine et lui présenta le groupe.

 

_ « Elle, s’est Taria, la chanteuse. On dirait qu’elle fait de l’opéra par moment ! En plus, elle joue de la basse ! »

 

            La photo montrait une femme pâle, svelte, aux longs cheveux aussi noirs que ses yeux. A côté, un homme aux cheveux blonds et aux yeux bruns.

 

_ « Lui, c’est Fred, le leader du groupe. Il l’a fondé avec Taria, c’est le guitariste, il compose les musiques et une partie des paroles avec la chanteuse. »

 

            A leur droite, une femme aux cheveux décolorés, avec une peau bronzée et des yeux verts, et un homme brun au physique assez anodin et au corps plutôt carré. 

 

_ « Là, c’est Liza, au clavier. C’était une spécialiste en musique classique avant de se reconvertir pour entrer dans Fragment. A côté, c’est Max, le batteur. C’est un ami de Taria, je crois… »

 

            Rath écoutait Wil, amusé. Le jeune homme tourna les pages.

 

_ « Le dernier était bassiste. Il a quitté le groupe dès que Fragment a été pris en charge par la maison de disque. C’est dommage, il jouait vraiment bien… J’aime beaucoup les basses depuis que j’ai écouté Fragment pour la première fois. Avant, je ne les entendais même pas, » avoua Wil.

 

            Il arrêta de feuilleter les pages et désigna une photo.

 

_ « C’est lui ! »

_ « Loki… » dit Rath.

 

            Wil le regarda avec des yeux ronds.

 

_ « Comment tu as su ? Tu connais Fragment ? Ou Loki lui-même ? »

 

            Rath secoua la tête en signe de dénégation.

 

_ « Non. Il est venu jouer avec Raven ce week-end. »

 

            Wil ne put empêcher sa déception de s’afficher sur son visage.

 

_ « Excuse-moi. Je ne savais pas qu’il avait été dans Fragment, et j’ai appris au dernier moment la venue d’un bassiste. Si j’avais su, je lui aurais demandé un autographe pour toi. »

 

            Un sourire éclaira le visage de Wil.

 

_ « C’est pas grave ! Il était comment, dis ? Tu lui as parlé ? Qu’est-ce qu’il t’a dis ? Tu sais, enfin non tu ne peux pas savoir, mais tu as une idée de pourquoi il a quitté Fragment ? Il habite où ? Pourquoi il est venu ? Il reviendra ? Raven le connaît ? »

 

            Rath attendit patiemment la fin de l’avalanche de questions pour répondre.

 

_ « Il n’a pas parlé de lui, ni de Fragment, sinon je me serais douté de quelque chose. On a à peine échangé quelques mots… Je demanderai à Raven, si tu veux. »

_ « Oui ! Merci c’est gentil ! »

_ « De rien. »

 

            Quelqu’un toqua à la porte. Le sourire de Rath s’évanouit et il se leva pour aller ouvrir. Derrière la porte, un homme grand à forte carrure, assez jeune, aux cheveux bleus et au regard dur. Vêtu d’un uniforme de policier. Wil frémit.

 

            Etait-ce une histoire de drogue, comme l’avait dit le grand-père dans le train ? Rath serait un dealer, et… Non, il fallait qu’il arrête de se faire des films, et d’accuser son tuteur. Donc, l’histoire des meurtres ? Le policier viendrait accuser Rath d’être l’assassin, mais Wil pouvait prouver que ce n’était pas lui, donc tout irait bien… Non, personne ne se fierait à la parole d’un adolescent de dix-sept ans !

 

_ « Bonjour, Inspecteur Hector, » dit Rath, coupant court aux divagantes pensées de Wil.

 

            Hector fit signe qu’il ne désirait pas s’encombrer des formalités.

 

_ « Qu’y a-t-il ? » demanda Wil, voyant que ni Rath ni Hector ne semblaient vouloir prendre la parole.

 

            Hector entra dans l’appartement, un homme encore plus grand et baraqué que lui sur les talons.

 

_ « Dorcas, » le présenta Hector.

 

            Il se tourna vers Rath.

 

_ « Je vais aller droit aux faits : que faisiez-vous jeudi dernier au dojo de M de Pherae ? »

_ « J’emmenais Wil faire du kyudo, » répondit Rath.

 

            Hector hocha la tête.

 

_ « Pourquoi jeudi ? »

_ « Parce que je lui avais promis de l’y emmener et jeudi était le premier jour où j’étais disponible. »

 

            Encore une fois, Hector hocha la tête.

 

_ « Qu’est-ce qui se passe ? » demanda Wil, inquiet.

 

            Hector le regarda d’un air dur.

 

_ « Il y a eu un vol jeudi dernier. Une des armes les plus précieuses de la collection de M de Pherae… En menant notre enquête, plusieurs témoins nous ont dit vous avoir vu alors que vous aviez déserté le dojo depuis plus de six mois. »

_ « C’est M de Pherae qui m’accuse ? » demanda Rath, impassible.

_ « Non. Il n’y a aucune accusation. Juste… Comme vous avez déjà un casier judiciaire, disons, une mesure de sécurité. »

 

            Rath s’écarta du passage.

 

_ « Alors, faites. »

 

            Dorcas eut tôt fait de faire le tour de l’appartement et pénétra dans la chambre.

 

_ « Comprend bien que je ne t’accuse pas, » dit Hector, suffisamment bas pour que l’autre n’entende pas.

_ « J’ai bien compris. »

 

            Rath ne décocha plus un mot et Wil attendait, inquiet. Puis Dorcas sortit de la pièce.

 

_ « Il y a une armoire fermée… »

_ « Pourriez-nous l’ouvrir ? » demanda Hector en reprenant son ton formel.

 

            Wil n’en cru pas ses yeux, mais à ce moment-là, Rath fusilla Dorcas du regard. Cependant il sortit un trousseau de clés de sa poche et entra dans la chambre, les inspecteurs sur els talons, ainsi que Wil, curieux de savoir ce que l’armoire renfermait.

 

Des vêtements ou des cadavres ?

 

                        La clé tourna dans la serrure. La porte émit un grincement qui semblait dire « laissez-moi tranquille, je suis si fatiguée… » mais elle ne résista pas tellement et s’ouvrit sur un dernier soupir. Rath recula, dégageant le champ de vision des trois autres occupants de la pièce.

 

            Wil retint son souffle.

 

 

Cliffhanger !! Je sais, je suis horrible de couper là, mais que voulez-vous, j’adore jouer avec les nerfs !!

 

Alors, ce chapitre ? Rath accumule les gaffes, je trouve… ^_^ ;;; Enfin bon, l’est mignon comem !!

 

Prochain chapitre ? Le contenu de l’armoire, héhéhé !! Tiens, je me demande si vous arriverez à deviner ce qu’il y a là-dedans… J’attends vos suggestions^^

 

 

*

Précédent / Retour / Suite