Salut à tous et à toutes ! Voici une tite fic Monster, parce que j’adore ce manga, et que même si c’est un psychopathe, Johan est super beau *bave* hum, donc ! « ich bin aufgewacht » signifie en allemand, je me suis réveillé. Enfin, c’est le sens que j’espère qu’elle a mon allemand n’étant pas au top^^ ; et les noms de famille et les prénoms sont tous des noms allemands, tiré de mon voyage à hamburg^^ sur ce, bonne lecture !

 

 

Ich bin aufgewacht

Chapitre 1 : Le réveil

 

By Vestalie

 

 

Isabelle soupira en rangeant la fiche patient de mme Heider. Elle était derrière l’accueil de l’hôpital Erwachen, son tombeau comme elle disait. C’était un petit établissement, au bord d’un village perdu au fin fond de la campagne. Pourtant, Erwachen était un établissement pour riches, avec toute sorte d’aides médicales comme un centre de rééducation. C’était ici qu’on envoyait les personnes influentes, ou bien les hommes d’affaires qu’on voulait écarter du feu de l’action. Donc, beaucoup de prétentieux richards plein d’orgueil mal placé  et d’égoïsme. Pas très agréable avec le personnel soignant en résumé.

-Quel vieille pie cette Heider, souffla-t-elle en ses dents.

La secrétaire, Rebecca Kesseler, ricana en entendant ça.

-Tu devrais faire gaffe ma chérie, si on t’entend dire ce genre de chose tu risquerais de te faire virer.

Rebecca était la personne préférée d’Isabelle à Erwachen. Comme elle, elle était dans ce petit hôpital de campagne par défaut, et rêvait un jour d’être mutée dans la ville la plus proche, à savoir Düsseldorf. Ses cheveux noirs étaient coupés au carré, elle avait de petits yeux marron, un rouge à lèvres trop rouge, et un grain de beauté au-dessus de la commissure droite de ses lèvres. Isabelle s’était toujours demandé comment elle faisait pour taper avec des ongles aussi bien manucurés et aussi longs.

-Pour ce que ça peut me faire, rétorqua Isabelle en croisant les bras, une moue contrarié retroussant son petit nez en trompette. Je rêve de partir.

La réceptionniste fit un clin d’œil tout en se tournant avec son fauteuil.

-ça, ma belle, fit-elle en agitant son index, c’est complètement faux. Ou alors en partie. Tu a beau dire, tu es adorable avec les patients qui viennent du village voisin. Même si ils n’ont pas les moyens de payer les consultations, tu réussis toujours à les sortir de leurs problèmes. Et puis... Il y a aussi le blondinet de la chambre 515.

A l’évocation de ce patient là, Isabelle rougit fortement et se mit à bégayer des explications, jusqu’à ce Rebecca l’arrête avec un air entendu.

-On me la fait pas à moi chérie. Ton attachement à ce comateux est limite malsaine. Mais bon, chacun sa vie.

Et elle se retourna vers son ordinateur. Isabelle lui tourna le dos, faisant voltiger ses longs cheveux roux, et partit se changer. En effet, sa journée était finie, et ce soir elle avait un rencard arrangé par sa meilleure amie. Techniquement, Isabelle avait horreur de ce genre d’amour sur demande, mais elle en était à un point de solitude affective qu’elle se faisait peur à elle-même.

Elle passa alors devant les couloirs des patients de longue durée, ceux qui restaient à l’hôpital pour un temps indéterminé. Elle vérifia que personne ne la voyait puis elle se dirigea vers la chambre 515. Après tout, elle était en avance pour son rendez-vous, et puis cela faisait des mois qu’elle lui racontait tout. Il avait bien le droit de savoir qu’elle allait enfin passer une soirée amusante.

 

OoOoO

 

Le docteur Leichwein grogna d’exaspération en entendant la sonnerie de la porte d’entrée et demanda à Dieter d’aller ouvrir. Le médecin ne pouvait quitter son travail, il devait avoir fini cette étude de cas psychiatriques pour le lendemain. Il perçut alors un cri de joie de la part de Dieter, et une voix familière répondit à cette explosion de bonne humeur. Leichwein fut extrêmement surpris, puis se décida enfin à sortir de son bureau pour aller confirmer ce qu’il avait entendu.

« Non, songea-t-il, ça ne peut pas être lui... Il ne nous a pas prévenu de sa visite. »

Il trouva Dieter toujours dans l’entrée, assaillant de questions...

-Tenma ! S’écria l’ancien professeur, ça alors pour une surprise !

-Oui professeur, fit ce dernier en souriant, je suis désolé de passer comme ça à l’improviste, mais on m’a donné des vacances, alors j’ai voulu vous faire une surprise. Je ne vous dérange pas au moins ?

-Bien sûr que non, vous êtes toujours le bienvenu ! Mais vous devez mourir de faim ! Venez dîner !

Tenma accepta avec plaisir, et se dirigea vers la cuisine tant bien que mal, étant donné que Dieter refusait de lui lâcher le bras.

 

OoOoO

 

Il faisait presque nuit, et Runge s’apprêtait à rentrer chez lui quand il passa devant le cimetière. Il s’arrêta un instant, semblant hésiter, le vent frais du début d’automne soulevant son manteau gris, puis il rentra à l’intérieur.

L’endroit était vraiment lugubre, surtout la nuit, avec toutes ses pierres tombales en formes de croix et ses caveaux recouvert de lierre. Finalement, le commissaire stoppa devant une tombe, la mine sombre.

-Bonsoir Grimmer. Je ne sais pas vraiment ce que je fais ici, mais bon.

Et pendant un moment, Runge raconta toutes sortes de choses à Grimmer. Comment il s’était réconcilié avec sa fille, le fait que désormais, il tentait d’être moins froid et calculateur... Vint un moment où le commissaire dû partir, car il devait dîner avec sa femme, sa fille et sa petite-fille. Avant de partir, il se retourna une dernière fois vers la tombe.

-Je ne sais pas si ça peut vous intéresser, mais Johan a été transféré dans un hôpital dans la campagne, pas très loin de Düsseldorf. Erwachen, je crois...

 

OoOoO

 

Isabelle observait le visage serein de son patient depuis quelques minutes déjà. Elle le trouvait tellement beau, et elle ne put s’empêcher de passer ses doigts dans ses fins cheveux blonds.

- Tu sais, lui dit-elle, le rendez-vous dont je t’ai parlé, il est ce soir. J’espère que ce sera quelqu’un de gentil, pas comme Dawid. C’est Rosaline qui a tout organisé !

Elle rit doucement, et continua de lui raconter sa vie, ses pensées, ses sentiments, comme elle faisait depuis bientôt six mois. Le patient de la chambre 515 était arrivé voilà prés de huit mois, et c’était à Isabelle qu’on avait confié la tâche de s’occuper de lui. C’était certainement le patient le plus étrange. Jamais aucune visite, pas de nom dans les registres de l’hôpital, ni sur sa porte. C’était un patient fantôme, seul le personnel soignant connaissait son nom.

Johann. Johann Liebert.

Il devait vraiment être quelqu’un de très important, et se confier ainsi à lui était une erreur. De toute façon, important ou pas, c’était stupide comme réaction. Chaque jour, l’infirmière venait s’asseoir prés du lit, et parlait d’elle en regardant le visage d’ange de Johann. Et de temps en temps, elle s’amusait à lui demander qui il était, et à inventer à haute voix toute sorte de vie à ce parfait inconnu. Selon ses humeurs, il était un grand gentleman, qui avait du savoir vivre, de belles voitures, un grand château à Schwerin... Ou bien un voleur, maltraité par la police, qui l’avait fait plongé dans le coma, ou encore un agent secret, ... Il y avait tellement de possibilité, toute plus aberrante et impossible les une que les autres. Isabelle aurait tellement aimé qu’il se réveille, pour pouvoir connaître son histoire, sa véritable histoire.

Elle se leva de la chaise sur laquelle elle était avachie, et se rapprocha de Johann. Elle passa ses doigts dans les fines mèches blondes, avec énormément de douceur, avant de pencher son visage, et d’effleurer la joue droite du convalescent avec ses lèvres.

-J’aimerais tant voir la couleur de tes yeux, murmura-t-elle.

Elle se redressa, sourit intérieurement, puis se retourna, prête à quitter la chambre pour aller enlever sa blouse blanche, quand soudain elle sentit une main s’agripper à son bras. Elle ne put retenir un cri, et tenta de s’écarter, mais l’étreinte se resserra, comme avec désespoir.

Isabelle était sans voix. Deux grands yeux bleus, limpides comme la mer la fixait. Il avait l’air complètement hagard et paniqué, mais Johann réussi à articuler difficilement et avec une voix rauque et inusité depuis un long moment :

-Où suis-je ?

 

 

A suivre...

 

 

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